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L’Europe de la défense (suite et fin) - Les partis politiques en Europe - Cours sur l'Union européenne - Sciences Politiques

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L’Europe de la défense (suite et fin) - Les partis politiques en Europe

 

Problème du tabou du politique : pourquoi l’UE (indifféremment après ou avant Maastricht) n’a-t-elle pas franchi ?

4 observations essentielles : la Mise en œuvre d’une communauté européenne se heure à un double obstacle : CED pose problème de souveraineté et de délégation de la souveraineté dans un domaine qui relève du noyau dur des compétences de l’Etat : sacrifice très lourd à consentir pour des Etats qui ont une tradition, une ancienneté, une influence, un statut national qui serait remis en cause.

 

Ordre Atlantique : organisation « euratlantique » : apporte bcp aux Etats de l’Ouest européen : sécurité vis-à-vis de l’URSS, garanties d’équilibre entre les grands Etats (All/Fr) et entre grands Etats/petits Etats. Hégémonie US : produit de nombreux avantages : permet aux petits Etats d’être confortablement installés au cœur d’une Europe protégée à distance. Obstacles idéologique ET géopolitique. Cf : la puissance et l’Europe, N. Gnesotto.




- Face à la question de la défense, la France et l’Allemagne étaient en situation de divergence structurelle et de convergence à la marge. All : sensibilité bcp moins grande à la question de la souveraineté, car elle n’en dispose pas à l’issue de la 2nde Guerre Mondiale. Constante préoccupation de Adenauer : n’est pas la souveraineté, mais l’égalité entre la France et l’All : choix entre égalité dans un transfert mutuel de souveraineté (France doit accepter à sont tour) et permettre à l’All d’accepter à la souveraineté. (Question de la souveraineté n’est pas absente de l’état d’esprit des allemands). Pour France : coût extremement élevé : fait partie des vainqueurs, place au conseil de sécurité, occupation de l’All, n’a aucun restriction en matière d’accès à l’arme nucléaire : logique d’une intégration en matière de défense : coûte bcp. Sur l’ordre Atlantique : la France est fondamentalement frustrée par la question atlantique : Schuman/Monnet : reconstituer centre de décision DANS l’europe continentale, mais ne le proclament pas. Frustration de l’ordre atlantique : ressentie de façon flamboyante par De Gaulle : « Il n’y a pas de place pour la France sauf à la première place ». « L’Europe doit servir à ne pas se laisser dominer ni par les Américains, ni par les Russes. L’Europe, c’est le moyen pour la France de devenir ce qu’elle a cessé d’être depuis Waterloo : la PREMIERE au monde ». L’ordre Atlantique a bcp apporté aux allemands : sécurité, etc. MAIS Convergences à la marge possible : contestation de l’ordre atlantique française : ne peut pas aller bien loin : n’est pas prète à brader sa sécurité internationale : n’est pas prête à se retrouver « toute nue dans la cour » (comme le dit la chanson) face aux soviétiques. Du côté allemand : alliance atlantique certes pourvoyeuse de sécurité, mais ce n’est pas suffisant : risque d’absence d’automaticité dans la riposte à une éventuelle attaque soviétique sur le territoire Allemand. (Car Etats-Unis pourraient aussi être atteints, schéma de la guerre limitée en corée et au vietnam). Détermination diplomatique française : peut être plus forte que celle des américains (au premières loges), Arme atomique française peut s’inclure dans les calculs des stratèges russes et américains : stratégie nucléaire peut être contrariée. Dans ce contexte : Plan Fouchet. Puis, en 1983 : crise des euromissiles : question : Otan doit établir fusées en Europe ? Opposition anti-nucléaire allemand (Verts/SPD contre Kohl). Discours au Bundestag de Mitterand : soutient de Kohl : « Les pacifistes sont à l’Ouest, mais les fusées sont à l’Est ». France, en cette occasion, a surrenchérit sur la Défense OTAN et ne s’est pas présentée OPPOSéE à la défense Otan : conjonctions à la marge. Puis création de la brigade franco-allemande, conseil de défense franco-allemand, protocole de concertation de l’utilisation par les français de l’arme nucléaire tactique basée en Allemagne. Mitterand a compris que la France doit jouer son rôle de pourvoyeur de sécurité à l’Allemagne non pas en allant contre l’OTAN, mais en surrenchérissant et en aidant Kohl.

- Deux échecs des grandes initiatives en matière de politique de défense : CED et Plan Fouchet : échecs en chiasme, échecs croisés : raisons d’échecs symétriques et opposés. CED supposait abandon fondamental en matière de politique militaire et de souveraineté sans desserer l’étau atlantique : jeu perdant/perdant pour les français. Plan Fouchet : n’impliquait aucun sacrifice, peut être considéré comme un contre-modèle intergouvernemental face à ce qu’on avait fait à Rome : DG : façon d’enfoncer un coin entre européens et américains. CED refusée par France, Fouchet par les 5 autres : français ont trop tenu à montrer que ça n’avait aucun lien avec alliance atlantique et que ça préfigurait un modèle intergouvernemental. Ce modèle a prévalu avec Maastricht et la montée en puissance du conseil européen : a tendance à COIFFER le système institutionnel (commission/ parlement/ conseil = triangle).

- Solutions alternatives : mise en œuvre de ces solutions à la constitution d’une europe de la Défense débouche sur une relation schizophrénique de la France à l’Allemagne et à l’Europe : difficulté fondamentale de la construction européen pendant les années 60-70 (jusqu’en 83, Mitt à Bonn). Il y’a 2 solutions alternatives : 1) prise de contrôle de l’alliance atlantique à égalité avec le Royaume Uni et dans une relation directe (quasi parité) avec les Etats-Unis : choix qui inverse totalement le choix traditionnel des français en la matière. Suppose que le contrôle de l’Europe, l’organisation de l’Europe soit bien assurée , mais par l’alliance atlantique, que l’asymétrie, l’inégalité entre Fr/All soit maintenue/rétablie par une position éminent de la France dans la conduite de l’Alliance Atlantique. Choix INVERSE du choix européen (base égalitaire entre France et Allemagne). Initiative de Bidault (fin 40’s), Mendès-France (fin 54), De Gaulle : mémoire à Eisenhower et Mac Millan en 9/69. Réponse négative : américains n’ont aucun souci de se brouiller avec l’Allemagne et avec les Anglais. Affirmation de la supériorité française sur l’All : pas slt caractère diplomatique et juridique, mais aussi une forme technico-stratégique : différence de statut autour de l’arme nucléaire. Réarmement allemand dans le cadre de l’OTAN autorisé par la France en 1954 (accords de Paris, interdisent à l’Allemagne de posséder de l’arme nucléaire), et en décembre 1954, France décide de se doter de l’arme nucléaire : LIEN fort. Stratégie DOUBLEMENT schizophrène : politique d’égalité de l’Allemagne mais inégalité stratégique : d’un côté on organise la réconciliation franco-allemand, de l’autre on creuse la différence : utilisation du territoire allemand comme un glacis permettant de donner de la force à la dissuasion nucléaire française : Pluton a une faible portée, explose nécessairement en Allemagne. Mitterand redresse le tir lors de son discours, permet une meilleure sortie à la chute du bloc Est : il y’aurait eu une trop grande différence. Cf hostilité allemande à la reprise des essais nucléaire français en 1995. 2) Anglo américains ne jouent pas le jeu, ne permettent pas à France d’être la « première au monde » : contexte de contentieux monétaire/développement de la guerre du Vietnam (réprouvée par De Gaulle) : réorganisation de la « belle et bonne alliance » avec la Russie, classique dans la diplomatie française : prendre l’Allemagne en étau dans un lien privilégié entre l’Allemagne et la France. Politique menée : mise en cause, dégagement de l’alliance atlantique, mais maintien... constamment au bord du gouffre : moyen de mettre la pression. D’où une DOUBLE schizophrénie : vis-à-vis de l’Alliance atlantique : critique suppose que l’alliance atlantique reste en place : postule sa propre limite : pour réussir, la critique a le devoir d’échouer. Vis-à-vis de l’Allemagne, on exalte l’amitié d’un côté et on maintient l’étau franco-russe sur l’Allemagne.

 

Conclusion : Il faut vraiment se réjouir que cette politique s’est arrêtée à un moment déterminé (arrivée au pouvoir de VGE/Discours du 20/1/83 de Mitt) : France doit avoir une attitude plus claire vis-à-vis de l’OTAN : coopération européenne. Il n’y a pas incompatibilité entre des avancées limitées en matière de coopération de défense et un maintien au sein de l’OTAN. 1989 : changement, mais on évite de grandes catastrophes grace à la politique de coopération modérée mais efficace de 1983.

Face à la chute du mur, la France n’a pas pris la mesure des changements initiés entre la France et l’Allemagne : supériorité de l’Allemagne : question de l’égalité ne se pose plus dans les même termes : l’égalité doit se mériter pour la France et non se concéder à l’Allemagne. Allemagne n’est plus exposée au chantage de la France : l’Europe doit se choisir : l’Europe politique cesse d’être une figure imposée pour devenir une figure libre (on a le choix entre en faire beaucoup et en faire un peu). On se rend compte qu’il n’y a pas plus d’appétence en Allemagne qu’en France auparavant.

 

Annexe : général De Gaulle : reste la figure emblématique de référence pour les français. Intégrité, courage, style, talent, vision historique : homme d’Etat hors norme. Mais pas slt à cause de ces qualités… Contradictions du général De Gaulle ont été les contradictions fondamentales de la France : a permis à la France d’être fidèle à l’Alliance atlantique et anti américain, pour le développement d’une Europe politique et la remise en cause d’une europe technocratique intégrée jugée apatride, ami de l’Allemagne et supérieur : sensible à ses pulsions tout en restant au premier rang de l’histoire du monde. Grande part d’illusion : De Gaulle a retardé les choix stratégique : solidarité européenne, solidarité européenne de défense, diplomatie qui ne se donne pas pour objectif principal de ne pas atteindre les objectifs auxquels elle prétend.

 

 

 

 

 

 

 Analyse des mutations fondamentales qu’a subi le système des partis politiques à partir des années 85/90

 

Plan : 1ère partie : Tableau conceptuel des forces politiques

            Analyse des systèmes de coalition

            Analyse en terme des forces politiques du référendum de Maastricht : étude de cas en France (seul choix pour ou contre l’Europe à peu près pur offert aux citoyens dans un grand pays de l’Union Européenne)

 

            2ème partie : mutations fondamentales

 

ANALYSE DES FORCES POLITIQUES :

Distinction entre 2 catégories de partis : caractères transnational/partis qui se situent nationalement

 

A droite, typique du transnational : CDU, s’intègre dans démocratie chrétienne

A droite, typique national : RPR, conservateurs anglais

3ème catégorie : partis transnationaux non favorables à construction européenne : PC

 

Partis transnationaux :

-Démocratie chrétienne

-socialistes

-libéraux

C’est la distribution globale des partis après la guerre : cf All : CDU-CSU/SPD/FDP, idem Italie, Belgique, Royaume-Uni. Distinction ternaire et hiérarchisée (démocrates-chrétiens > socialistes > libéraux à l’issu de la guerre).

Démocrates-chrétiens : parti dominant au benelux, en Allemagne, en Italie. En France, rôle important à la libération : conçu et constitué comme le parti du général de Gaulle, puis l’ensemble conservateur va se scinder (démocrate-chrétiens va constamment se réduire, nationalistes d’abord force de contestation puis arrivent au pouvoir en 58). Pourquoi ce déclin en France ? Démocratie-chrétienne = parti fondamentalement transnational, idéologie spiritualiste très profondément inspirée par les valeurs chrétiennes : parti adossé à une organisation religieuse transnational, parti « ultramontain ». Politique sociale, solidarité, plus ou moins de libéralisme/corporatisme selon les pays, cf Sozialmarktwirtschaft en Allemagne. Adhésion assez forte aux valeurs traditionnelles, morale telle qu’elle est véhiculée par l’église. Solidité sur les valeurs familiales. Caractère transnational (inexistante en Espagne (Franco), en Angleterre (conservateurs), contestée en France par parti Gaulliste, Républicains indépendants (Centre National des Indépendants = libéraux assez conservateurs). Il y’a entre les sociétés européennes un rapport fondamentalement différent de la société à l’Etat. Là où la DC est puissante, c’est là où la relation de la société à l’état est malheureuse/anxieuse (2 peuples, Allemands et Italiens : statolatrie de caractère fondamentalement pathologique avant-guerre, gens GUERRIS de la statolatrie). Pays du Benelux : Etats fragiles, prudents, peuples exposés à l’appétit des grands Etats voisins. Idée d’un monde régi par la juxtaposition des Etats-Nation : n’est PAS une tentation forte pour un néerlandais envahi au cours des siècles… Ces Etats ne sont pas les plus anciens de l’Europe : peuples ont preexisté à l’Etat… A l’Ouest de l’Europe, UK, Fr, Esp : Etats très anciens, classes dirigeantes organisées pour servir cet Etat antérieur au 16ème siècle.

Socialistes : très grande adhésion à des valeurs transnationales. Historiquement : des partis d’opposition ; ont combattu chacun le gouvernement et l’Etat de leur pays. Habitudes de prudence à l’égard du pouvoir national. Partis qui ont inscrit au cœur de leur doctrine des principes de sécurité collective. Attachés à des mécanismes de coopération transnationale. Réécrit/réorganisé à partir de la guerre froide : partis socialistes sous pression des partis communistes : attitudes atlantistes. Organisation collective, solidarité profonde, mais organisation assez lâche. Social-démocrates : Lien organique profond entre le mouvement ouvrier et le mouvement politique. En France : séparés : charte d’Amiens, organisation indépendante : méfiance du syndicalisme à l’égard de l’embourgeoisement politique.

Libéraux : internationale beaucoup plus lâche. Libéralisme = idéologie qui tend vers une relative dépolitisation. Veut augmenter les échanges, ouvrir les frontières, rapprocher les peuples.

 

Partis nationaux :

France, Gaullistes (RPF puis UNR/UDR)

Angleterre : conservateurs

Espagne : (après mort franco) coexistence entre démocrates chrétiens, libéral, conservateur (parti de Fraga). Aznar assimile et digère les DC et les libéraux. Parti national.

 

Partis communistes : Komintern fonctionne, supériorité des logiques stratégiques internationales sur les stratégies internes. Joue à fond contre l’Union européenne, considérée comme la mobilisation des forces capitalistes.

 

On ne peut pas comprendre le dvpt de l’UE si l’on ne voit pas le rôle déterminant des partis pro-européens. Influence se mesure grâce à la conjonction des sangs. Situation politique dans l’Europe de l’après-guerre : favorise rapprochement des sociaux démocrates et des DC. DC : forte aspiration à la solidarité sociale, trouve bcp d’accord avec SC. Socialistes : concurrencés par des partis communistes dans bcp de pays : incapacité à exercer le pouvoir seul, intérêt à nourrir relations stratégiques. Dans certains pays, la concurrence de partis nationaux oblige les DC et les libéraux à s’unir contre les communistes. Représentation de la vie internationale qui ne sacralise pas l’Etat, mais des formes et des modalités de coopération internationale. Jeu politique interne qui oblige parfois les partis à se rapprocher et à former des majorités. Pratique de conjonction des centres. Si on transpose les raisonnements de l’intérieur des Etats vers les relations entre les Etats : conjonction : Europe progresse vite de 50 à 58 (accord Schuman/Adenauer, puis DC/SD à Rome), puis phase de tension jusqu’à arrivée VGE, Europe repart sur des bases qui sont au plan européen des bases de 3ème force : schmitt/VGE et Mitterand/Kohl : conjonction des SD et des DC s’opère pas des formules à l’intérieur des gouvernements et se retrouve dans les conciliabules ENTRE européens. Moteur politique de l’Europe : lien fondamental entre puissance de ces partis et avancée de l’Europe.

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