L’évolution des formes de l’organisation de l’Etat en Europe : Convergence ou diversification des modèles ?

 

    Bien qu’ayant des spécificités communes ,(notamment la structure d ‘Etat de droit ) ,les Etats européens n’en ont pas moins des formes d’organisation entre le centre et la périphérie assez différents .On peut en effet dénombrer deux grands modèles de forme de l’organisation de l’Etat  actuellement en Europe. Mais malgré cette apparente diversité , les Etats européens  connaissent des mutations similaires dans l’agencement de cette relation centre périphérie,qui tend à leur relative convergence.

 

 

 

 

I. Le tableau actuel des formes de l’organisation de l’Etat :Deux grandes formes

 

 

1. L’Etat unitaire

 

« L’état unitaire est celui qui sur son territoire et pour la  population qui y vit ne comporte qu’une seule organisation politique et juridique –un seul appareil d’état –dotée ,et elle seule de la plénitude de sa souveraineté-indépendance ,ainsi qu’il vient d’en être indiqué ».

Cela implique que cette organisation politique et juridique dispose exclusivement de la totalité des compétences étatiques. Aucun partage n’est dés lors possible. Il n’existe à aucun autre niveau, une autre organisation similaire qui puisse entrer en contradiction avec elle, sur le même territoire et pour la même population. Ceci entraîne une liberté totale des gouvernants de l’état unitaire de déterminer et de conduire  la politique de cet état ; Sans restrictions, puisqu’il n’y a pas d’organisation, ni à un niveau supérieur-pouvant jouer un rôle tutélaire-, ni à un niveau inférieur d’un ou de plusieurs états assumant des compétences sur lesquelles ils ne pourraient empiéter .En outre, ce sont les gouvernants qui sont en contact avec :

-Les états étrangers et la société internationale

-Les citoyens et les différentes régions

Les états unitaires ont connu et connaissent encore des structures fortement centralisées expliquées souvent par des raisons historiques .En effet la constitution de ces états a souvent été longue et progressive .Elle s’est souvent  faite en agrégeant à un noyau central des provinces périphériques arrachées à l’étranger ou récupérées sur lui, à la suite de guerres ou de traités (le cas français :Bretagne (1532),Savoie et Nice(1860)).Mais partout, l’Etat devait à la fois se concilier ses nouveaux nationaux et faire fortement sentir son emprise pour dissuader toute opposition et prévenir au profit de l’unité nationale ,les effets d’une force centrifuge. D’ou un pouvoir central fort de telle manière que le gouvernement puisse promouvoir une seule et même politique pour l’ensemble du territoire et qu’il puisse en contrôler l’application par ses agents régionaux et locaux .Le pouvoir est donc dit centralisé si le gouvernement en dispose pleinement, il est dit concentré si les agents locaux n’ont qu’à exécuter les directives sans délégation d’une marge importante de libre décision. Cependant, dans un souci d’efficacité, la déconcentration du pouvoir (d’ordre administratif, transfert de compétences à des autorités subordonnées ,spécialisées et locales qui font partie de la même hiérarchie  que l’autorité supérieure qui déconcentre ses activités)  est rendue nécessaire ,car la concentration implique une administration rendue tentaculaire et inévitablement coupée des réalités locales et régionales .        

L’Etat unitaire correspond en Europe au cas français traditionnellement attaché au principe d’unité du pouvoir ,et cela depuis la France capétienne ,et au cas britannique .

 

 

2. L’Etat fédéral

 

  L e fédéralisme se fait par deux voies :

Par association d’états unitaires ,qui constituent le plus souvent dans un premier stade une confédération d’états et passent ensuite au système fédéral (la suisse  es 1848)Ce mode de passage convient lorsqu’il s’agit de rapprocher des populations déjà liées par des origines communes ou dominantes ,ou par une longue habitude de la vie en commun(telles les population helvétiques ).il convient aussi lorsque les états qui veulent se lier sont inégaux quant à leur territoire et à leur population.

Le fédéralisme peut aussi naître par dissociation d’un état unitaire qui accepte de transformer radicalement ses structures ,d’accorder aux collectivités qui le composent le caractère étatique en ne conservant que des compétences de superposition (union soviétique en 1924 et Tchécoslovaquie  de 1969 à 1992).

Une fédération repose sur une constitution qui intègre des communautés séparées  dans un même ensemble juridique, et définit les principes de leur

   *Intégration et équilibre :Tout système fédéral implique la nécessité d’équilibrer et de concilier entre deux principes naturellement antagonistes .Le principe d’autonomie des états fédérés ,et le principe de l’association de ces memes états à un ensemble qui se superpose à eux .Cela nécessite une certaine intégration des états membres avec le respect de leur pérennité ,de leur personnalité ,de leur originalité et de leurs acquis historiques.

  

   *La répartition des compétences entre l’état fédéral et les états fédérés   :(ce problème est normalement résolu par la constitution fédérale ).La répartition des compétences ainsi opérée par la constitution fédérale est fondamentale car –sous réserve des secteurs de compétences concurrentes-elle délimite des sphères d’activité ou la Fédération et les Etats fédérés vont pouvoir agir librement et ,au moins en théorie ,sans empiètement les uns sur les autres. 

 

   *La participation des Etats fédérés au pouvoir fédéral : Elle est dominée par une double nécessité, d’une part ,celle de maintenir une certaine parité entre les collectivités fédérées ,quelles que soient les différences entre elles ,d’autre part surtout celle de leur accorder des possibilités d’intervention  de l’intérieur à l’égard des rouages essentiels du pouvoir politique fédéral(législatif et exécutif),ainsi que de contrôle à l’égard du pacte fédéral .Cette participation se fait en général dans le cadre du bicaméralisme fédéral ou la deuxième chambre représente d’une manière plus ou moins égalitaire les états fédérés.

 

Il est à noter la différence entre fédération et confédération .Elle découle principalement du statut juridique des Etats membres .Dans le cadre d’une confédération ,ce sont des Etats souverains au regard du droit international .Dans une fédération ,seul l’Etat fédéral bénéficie de ce droit

 

 

-Les pays fédéraux :Allemagne ,Autriche ,Belgique et Suisse

    Mas la Belgique montre bien qu’il n’y a pas de cloison étanches entre les diverses formes étatiques, et montre un bon exemple de passage réussi d’un état unitaire au fédéralisme.

La population belge se partage en plusieurs groupes ethniques principalement flamand et wallon .le passage au fédéralisme s’est fait de 1970 à 1993 en plusieurs étapes :

-la reconnaissance de trois régions administratives (wallone ,flamande ,bruxelloise)

-la reconnaissance de trois communautés linguistiques (francophone, flamande et germanophone)

-Répartition des compétences en matière régionales(liées au sol) et matières personalisables (liées à la personne)

c’est une sorte de glissement continu qui a conduit de la décentralisation au fédéralisme .

Toutefois si on ne peut parler de « fédéralisation « des états européens on peut dire qu’ils connaissent un transfert de compétences à un niveau sub-étatique .Les phénomènes de décentralisation et de régionalisme en témoignent.

 

 

II. Le transfert de compétences territoriales

 

                                   

1. La décentralisation

 

Nous nous concentrons  plutôt sur le cas  de la grande Bretagne et du Portugal .Le cas de la France correspondant à un cas classique de décentralisation.

La grande Bretagne présente un caractère singulier et paradoxal. Selon la tradition juridique le royaume uni qui comprend des nations autrefois indépendantes (Angleterre écosse pays de galles  Irlande)n’est pas considéré comme un Etat multinational et au vu des critères formels il serait même un Etat unitaire.et c’est la reine et son parlement qui détient la souveraineté, l’exercice exclusif du pouvoir législatif et à défaut d’une constitution rigide, du pouvoir constituant lui permettant d’unir et de différencier, de centraliser ou de décentraliser  les relations entreWestminster et les quatre nations.cependant, à la différence de la France l’Etat n’est pas l’expression d’une identité nationale unitaire.les unions du pays de Galles en1536 ,de l’écosse en 1707 de l’Irlande en 1800 ne se sont pas traduites par une fusion dans un ensemble uniforme .En effet ces «nations » disposent d’éléments d’autonomie et de participation relevant d’une conception pragmatique des relations politiques .Ils demeurent cependant tributaires de la souveraineté de la loi britannique .Certains historiens « révisionnistes » estiment qu’en fait la grande bretagne est un état multinational composé de Quatre identités séparées avec des formes particulières d’autonomie et de participation .les réformes entreprises par le gouvernement de Tony Blair ,dés sa nomination vont dans ce sens.

La première concerne l’Ecosse avec le rétablissement du parlement écossais qui élira en son sein un gouvernement .Un transfert de compétences législatives sera opéré sauf pour les matières ou londres conserve sa souveraineté(monnaie ,impôt ,défense ,relations extérieures). La question d’Ulster a posé plus de problèmes et a été réglée par les accords de Stormont le 10 avril 1998 .le lien avec la grande bretagne est maintenu ,mais un conseil commun avec l’Irlande doit permettre aux deux gouvernements de discuter de problèmes communs.

            Le Portugal est un cas plus original. Le titre VII de la constitution  de 1976 conçu pour répondre aux « immémoriales aspirations autonomistes des populations insulaires »,concerne le régime politique et administratif des Açores et de Madère .Il précise également l’étendue des compétences ,l’organisation de l’autonomie insulaire ainsi que la coopération avec les « organes de souveraineté ».

L ‘originalité du pays réside dans le caractère inachevé d’une régionalisation proche en Théorie des exemples autonomistes de l’Italie et de l’Espagne

           

2. L’Etat régional (Etat autonomique)

 

L’Etat régional peut être défini comme une forme hybride entre les deux formes citées précédemment ,(L’Etat unitaire et l’Etat fédéral) ,il a également la particularité d’être relativement récent relativement aux deux autres.

L’Etat régional est attaché aux principes d’unité mais avec la reconnaissance des régions (particularismes linguistique ,ethnique ou économique) .Il se distingue également par l’octroi

D’une grande liberté d’initiative pour l’établissement des compétences des autorités autonomes .

Pour prendre l’exemple italien les régions en Italie se divisent en régions à statut spécial (au nombre de 5: Sicile ,Sardaigne ,Frioul Vénétie –julienne, Trentin haut Adige, val d’Aoste .

Elles ont un statut approuvé par l’assemblée constituante et ayant valeur de loi constituante .Il varie d’une région à l’autre et se caractérise par une large autonome législative :

-Exclusive dans les matières énumérées par le statut :En Sicile par exemple :Agriculture ,forets ,industrie ,commerce, urbanisme, travaux publics non nationaux, les mines ,eau ,pêche et chasse, le tourisme, le patrimoine, le statut des collectivités locales et des établissements régionaux ,le statut des employés et fonctionnaires régionaux ,l’enseignement primaire ,les musées …

-Concurrente de l’ état dans d’autres matières également énumérées par les statuts

-D’application pour les matières ou il s’agit d’adapter régionalement les normes étatiques . Les régions à statut spécial ont donc une autorité législative et une autorité financière.         Les régions à statut ordinaire ont une autonomie législative plus limitée pour ne pas être en contradiction avec l’intérêt national .Ainsi ,les organes de ces régions sont calqués sur ceux de l’Etat

  

Le modèle  espagnol est différent puisqu’il introduit le statut d’autonomie .Ce statut peut être jugé comme une norme étatique  et fournit également à ces communautés autonomes un micro modèle d’institutions comparables à celles de l’Etat ,tant du point de vue de leur organisation que de leurs rapports établis sur le modèle parlementaire .La différence réside en ce que la répartition des compétences ne répond pas aux critères de « décentralisation politique »dans leur version fédérale ou régionale ,qui utilise le système de l’énumération  au profit de l’ Etat ou des entités territoriales ,les autres compétences étant utilisées par l’entité qui n’en bénéficie pas .La constitution espagnole est plus souple et laisse une grande liberté d’initiative pour l’établissement des compétences des communautés autonomes.

 

     

 

 

 

 

 

 III. L’évolution actuelle :Vers une convergence des modèles ?

 

1. Le régionalisme et le fédéralisme

 

« Le XXIème siècle sera celui des réseaux  et les régions européennes  n’échapperont pas  à cette révolution » prédit Nicolas Schmitt. En dépit des obstacles historico-politiques et d’une inadéquation des normes ,les 67 régions d’Autriche d’Allemagne d’Italie et de France ont toutes déjà établi un grand nombre de partenariats aux quatre coins de l’Europe et même au delà  .Selon cet auteur  ,il convient de changer radicalement la manière de concevoir les relations extérieures des régions ,dans la perspective d’une Europe fédérale à plusieurs niveaux .La thèse propose une nouvelle forme constitutionnelle qui tient compte de ce phénomène en émergence ,baptisé régionalisme coopératif.

En effet ,au cours de ces dernières années ,l’Europe a connu un phénomène important de développement de la régionalisation et du régionalisme .En témoignent la création d’institutions telles que l’Assemblée des Régions Européennes (ARE) qui contribue à « l’organisation démocratique du continent  ,à la défense des intérêts des Régions  ,au tissage de liens interrégionaux et en définitive à la création d’une communauté paisible et stable . »

Le mouvement régionaliste en Europe  trouve son expression dans divers modèles d’organisation politique et territoriale .Ceux-ci évoluent au fil du temps ,en fonction des intérêts de chaque état et des région qui le composent .Cette hétérogénéité des modèles reflète la grande richesse de l’Europe dont l’unité repose sur le respect de la diversité et de la pluralité ,dans le cadre général de l’évolution vers une plus grande responsabilité des régions dans la politique des états.

La logique de l’intégration européenne est un gage d’efficacité au niveau international mais nécessite un renforcement du rôle des communautés sub-étatiques ,parfois mieux placées pour résoudre certains problèmes. Donc si comme nous l’avons vu ,L’Etat unitaire se décentralise (on parle de régionalisme administratif),mais il est également à noter que L’Etat fédéral se centralise, par le biais du fédéralisme :

Le fédéralisme coopératif

Ce terme est utilisé pour caractériser l’évolution du fédéralisme contemporain et a été élaboré dans le contexte du New Deal américain .Il représente la recherche et la mise en œuvre d’une coopération intergouvernementale pour atteindre des buts communs dépassant les possibilités d’intervention d’un seul ordre.

- la coopération horizontale :Elle se fait à l’échelon fédéré et passe par une harmonisation des institutions et par la lutte contre une ingérence  fédérale .

En Suisse la coopération inter cantonale est ancienne et se concrétise par la tenue de conférences des chefs de départements administratifs (instruction publique ,affaire sanitaire justice et police etc…)souvent permanentes et qui préparent des décisions communes ou qui permettent d’échanger des points de vue avant une consultation fédérale. L’importance de cette coopération a abouti à la création en 1967 d’un centre de documentation et de réflexion  pour  « promouvoir l’étude de la solution des problèmes qu’affrontent les cantons ».La révision de la constitution en 1999 prévoit dans son article 48 la possibilité pour les cantons de conclure des conventions entre eux ,de créer des organismes et des institutions communes.

L’Allemagne  connaît aussi diverses conventions entres les länders (plus de 500) aussi bien pour le financement d’institutions d’usage commun que pour la création d’organismes publics. C’est en matière d’enseignement ,de recherche de culture ou la souveraineté des länder est la mieux affermie ,que les conventions sont les plus importantes.  

  Cette coopération  n’est pas anti-constitutionnelle et ne remet pas en cause l’équilibre fédéral ,au contraire elle peut être vecteur d’une efficacité accrue. Il n’en va pas de même pour la coopération verticale : la coopération fédérale fédérée 

cette notion pose problème aux juristes et aux politistes ,car bien que respectant les procédures légales et ,ne remettant pas en cause les principes fédéraux sur un plan formel ,elle n’en est pas moins ,selon certains, la négation même du fédéralisme ,elle représente « l’autonomie dans la séparation »

 Cette coopération se matérialise par l’apparition de compétences mixtes ,comme l’exemple allemand Bund et Lander . « Lorsqu’il n’exécute pas ses lois ,le Bund tient autant à la qualité qu'à l ‘uniformité de cette application .Le souci de l’uniformité est à l’origine de la concertation portant sur l’exécution des lois  »

On voit bien que la logique de la coopération verticale vise à faire profiter chaque partie des avantages de l’autre, mais elle tend à brouiller la frontière entre état fédéral et état unitaire.

 

2. Convergence ou uniformisation ?

 

Si une convergence entre les formes d’organisation des états en Europe est notée ,elle ne va pas cependant dans le sens d’une uniformisation  ,et ceci pour plusieurs raisons .

L’attachement traditionnel à certaines formes d’organisation peut être une des raisons probables pour cela. L’exemple de la France est probant à cet égard ;L’ « allergie » de la France au fédéralisme trouve son origine dans la centralisation historique de ce pays .Quant à la décentralisation  ,et au projet Raffarin qui vise à l’inscrire sans la constitution française , ils trouvent de nombreux détracteurs.

On relève également des différences qui empêchent l’homogénéité entre les « modèles » .

Au sein Etats fédéraux, par exemple ,des différence sont notées entre les pays en ce qui concerne la répartition des compétences. En effet ,les Lander allemands semblent disposer d’une plus grande capacité de légiférer par rapport aux Lander autrichiens Des différences sont également à noter en ce qui concerne l’autonomie des Lander .Toujours en comparant l’Allemagne et l’Autriche ,on s’aperçoit que la relation hiérarchique entre le Land et le Bund quant au contrôle de l’application des lois fédérales semble plus présente en Autriche qu’en Allemagne .En Autriche les lois des Lander sont soumises au gouvernement fédéral qui peut opposer son veto.

            Une diversité est également notée en ce qui concerne la part des dépenses locales dans l’ensemble des dépenses publiques .Celle ci varie de 15% en Irlande à 70% au Portugal. Certains états se caractérisent par leur fort interventionnisme local ,comme l’Allemagne( 57% dont 31% pour les Lander) ,l’Espagne (40% dont 25% pour les communautés autonomes) le Danemark (44,8%). A l’inverse la France (20%) l’Italie (19,5%)et le Royaume Uni (27%).

            La  diversité des mouvements indépendantistes et des réponses qu’essaient d’y apporter les Etats européens va également dans le sens d’une difficile homogénéité entre les états quels que soient leurs modèles .Si certains y répondent par une régionalisation ou une autonomisation (les pays de l’Europe du sud ),il est évident que cela pose des problèmes à d’autres pays ayant une forme d’organisation de l’Etat plus ancienne ,faisant presque partie de leur spécificité culturelle .Le cas  corse en France est éclairant à cet égard.

 

    

 

Si les différents modèles d’organisation de l’Etat ne convergent pas vraiment vers un modèle unique ,on peut cependant noter que les différences entre ces pays s’émoussent et les font se rapprocher vers un modèle  intermédiaire se situant entre état unitaire et état fédéral avec la variante de l’état régional. Mais on ne peut pas réellement parler de convergence vers un modèle unitaire ou un modèle fédéral. Si l’intégration européenne peut expliquer en partie cette évolution par son caractère commun entre les pays concernés et par le fait que l’institutionnalisation des pratiques politiques au niveau européen modifiant ainsi les manières de voir et de faire ,elle ne suffit pas  à expliquer cette convergence .Il est possible de noter que non seulement les formes historiques ont évolué ,mais en outre ,de plus en plus d’acteurs sont concernés par « la production politique »,ce qui crée une évolution de l’offre politique et de la demande politique dans ces pays .Enfin, de manière commune dans ces pays, le centre se rendant comptant d’un fonctionnement institutionnel défaillant ou du moins imparfait, choisit de « redynamiser » .On sort de la logique sectorielle pour entrer dans  une logique de territorialisation par un processus dit de « modernisation autoritaire »

 

 

 

 

 

BIBLIOGRAPHIE

 

*PORTELLI  Hughes , Les régimes politiques Européens, Paris ,Librairie générale française,1994

*LAUVAUX Philippe , Les grandes démocraties contemporaines, Paris ,PUF,1998

*CROISAT Maurice , Le Fédéralisme dans les démocraties contemporaines  ,Montchrestien 1998

*GUCHET Yves, Les systèmes politiques européens  des pays de l’Union Européenne ,Armand  Colin ,1994

*Le progrès du régionalisme en Europe ,Deuxième édition 1998 ,par l ‘ARE

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