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Les cours de relations internationales du forum des étudiants de Sciences Po
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A l’arrivée de l’administration de G. W. Bush aux affaires, le secrétaire à la Défense, D. Rumsfeld a engagé une réflexion sur les priorités américaines en matière de défense pour le XXIème siècle, avec la volonté de rompre avec le passé. Ceci est manifeste dans la réorientation de la doctrine nucléaire. |
- se libérer des contraintes de la guerre froide pour pouvoir agir plus librement sur la scène internationale
- élaborer une nouvelle politique nucléaire
Les concepts à l’œuvre durant la guerre froide sont obsolètes car les USA ne sont plus invulnérables : les armes de dissuasion ne fonctionnent pas contre tout le monde. En conséquence, les USA changent de lignes directrices :
- retrait unilatéral des USA du traité ABM de 1972 du fait de son obsolescence
- fin des « assurances négatives de sécurité » : engagement de l’Administration Carter de 1978 de ne pas utiliser d’armes nucléaires contre des Etats ne disposant pas eux-mêmes de capacité nucléaire
La Nuclear Posture Review identifie de nouvelles menaces et préconise l’usage d’armes jusqu’alors interdites. Les efforts sont concentrés sur l’acquisition d’armes tactiques pouvant être utilisées contre 7 pays (Russie, Chine, Irak, Iran, Corée du Nord, Libye et Syrie).
L’axe du mal
Excepté la Russie (hypothèse du tir accidentel) et la Chine (escalade au sujet de Taiwan), les cinq autres Etats ne disposent pas de l’arme nucléaire mais sont considérés comme menaçants. Dans le cadre de la guerre contre le terrorisme, les armes nucléaires peuvent donc être utilisées du point de vue tactique. Elles ne sont plus des armes de dissuasion, mais des armes pouvant se substituer aux armes conventionnelles.
De nouvelles cibles
Pour atteindre ces cibles, il faut des armes nucléaires utilisables : précises et de faibles intensité. C’est la fin de l’interdiction des armes tactiques. Cela implique de nouveaux essais et donc le refus de ratification du Traité d’interdiction complète des essais nucléaires. Si l’Administration Bush n’a pas encore communiqué à ce sujet, cela pourrait être remis en cause comme l’a été l’engagement de 1978. Ainsi le secrétariat à l’Energie a accéléré les préparatifs d’essais souterrains.
Coup de bluff ?
Une possibilité de pression indirecte sur les Etats voyous est aussi possible : les laisser croire qu’une attaque nucléaire est envisageable afin de les dissuader d’agir. Cela avait été fait en Irak en 1990 : les USA avaient averti les autorités irakiennes de l’emploi de l’arme atomique s’ils utilisaient des armes de destruction massive.
Dissuader la prolifération
Il s’agit de stopper la prolifération non pas par les obligations d’un traité mais par la menace d’une intervention américaine. Les armes nucléaires demeurent donc une priorité même si des réductions sont à prévoir afin d’établir une réorientation des priorités.
Les réductions unilatérales ont commencé en novembre 2001, les USA s’engageant dans un mouvement de réduction des ogives nucléaires stratégiques et opérationnelles afin d’atteindre un nombre compris entre 1 700 et 2 200 dans les dix ans à venir. Ces efforts sont compensés par un effort dans le domaine de la défense antimissile ainsi que sur l’acquisition d’armes plus sophistiquées et plus précises. Les objectifs sont ceux de START II pour les lanceurs et inférieurs à ceux de START III pour les ogives.
Il y a deux raisons à cette attitude : d’une part des considérations budgétaires (réorientation des crédits), d’autre part cela permet de contourner le Sénat, prépondérant en matière de négociations de traités internationaux. En fait, les armes seraient gardées en réserve, sans être détruites. Cela permet de recentrer les efforts vers la Missile Defense et des armes conventionnelles plus efficaces.
La non prolifération et la Missile Defense
La prolifération est un des principales menaces pesant sur les USA. En effet, les adversaires seraient tentés d’utiliser des moyens asymétriques de guerre, étant incapables de se battre sur le même terrain. Les Américains n’accordent pas de crédits aux initiatives multilatérales et préfèrent être associés directement aux programmes de destruction, comme pour le programme Nunn-Lugar instauré en 1991 et concernant les stocks NBC de l’ex-URSS.
L’aide à l’étranger est mise en avant par le biais de programmes internationaux unilatéraux. Les budgets les concernant ont augmenté de 400 M $.
Le bouclier antimissile est au cœur de la politique de non-prolifération : l’objectif est de décourager les adversaires potentiels à rechercher à se procurer des armes de destruction massive et des missiles balistiques. Dans cette voie, sont poursuivis les essais d’interception de missiles par des antimissiles depuis des lanceurs mobiles. Ce dispositif acquiert une dimension supplémentaire dans la mesure où il peut faire partie d’une défense de théâtre et à ce titre interdire toute parité, même conventionnelle.
Des positions qui ne font pas l’unanimité. Si les Etats proliférants ont des lanceurs, les têtes ne seront pas au point avant plusieurs années. Il n’y aurait donc pas vraiment urgence.
Le soutien politique à cette réforme provient de Donald Rumsfeld, Dick Cheney, Condoleezza Rice. Ils souhaitent : un bouclier antimissiles, un désarmement unilatéral, l’établissement d’une liste de menaces à venir. Colin Powell préconise plutôt la concertation tant externe qu’interne. Enfin, les Démocrates font obstacle au projet sans pour autant proposer une autre voie.