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Le Japon dans les relations internationales - Relations internationales - Geopolitique - Les politiques extérieures des Etats

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Le Japon dans les relations internationales

 

L’ouverture du Japon au reste du monde remonte à 1853, lorsqu’une expédition américaine l’oblige à ouvrir ses ports au commerce extérieur. En réaction, l’empereur Mutsu Hito lance en 1868 l’ère Meiji (« Renouveau ») qui vise à transformer le Japon en pays moderne sur le modèle occidental. Ce mouvement est à l’origine d’un fort courant nationaliste et expansionniste.

Le Japon, difficile héritier d’un passé impérialiste

Le passé impérialiste du Japon de l’ère Meiji à la seconde guerre mondiale

Dès 1894, les guerres de conquête se succèdent avec succès :

- 1894-1895 : victoire sur la Chine (Conquête de Formose et des îles Pescadores)

- 1904-1905 : victoire sur la Russie (Conquête du sud de Sakhaline et de possessions en Manchourie, occupation de la Corée)

- 1910 : annexion de la Corée

- 1914 : conquête des possessions allemandes du Pacifique (Iles Mariannes, Carolines, Marshall)

L’expansion cesse provisoirement du fait de la prospérité économique des années 20 et reprend en 1931 avec la conquête de la Mandchourie et en 1941 de l’Indochine.

La défaite de la seconde guerre mondiale met fin à l’empire japonais et laisse de nombreux traumatismes : dans les pays libérés, marqués par la violence de l’occupation japonaise, et dans la population japonaise, seule à ce jour à avoir subi le feu nucléaire. Ces deux paramètres sont fondamentaux pour comprendre les orientations de la politique étrangère japonaise.

Pacifisme et difficultés d’intégration régionale

Le Japon est aujourd’hui régi par la constitution de 1946 qui lui a été imposée par les Etats-Unis. L’article 9 de cette constitution affirme que le Japon renonce « pour toujours » à la guerre et s’interdit d’entretenir des forces armées terrestres navales ou aériennes. Cette constitution pose quatre principes : une posture exclusivement défensive, le refus de s’affirmer comme puissance militaire, les trois principes non-nucléaires (non-fabrication, non-possession et non-introduction d’armes atomiques sur le territoire national), et le contrôle civil de l’outil militaire. En pratique, la protection du Japon est assurée par les Etats-Unis, comme le précise le traité de San Francisco de 1951. La lutte contre le communisme conduit cependant à la création en 1954 des « Forces d’autodéfense ». En 1960, un traité de sécurité signé avec les Etats-Unis prévoit que les forces américaines basées au Japon servent à sa sécurité et à la stabilité en « Extrême Orient », ce qui souligne le rôle de base avancée des Etats-Unis du Japon, à l’instar de Taiwan. L’émancipation débute en 1976 avec une phase de réarmement initiée par Nakasone. Dans le milieu des années 80, le budget militaire japonais atteint 1% du PIB, soit le 3ème budget mondial en valeur absolue, et est aujourd’hui le second budget militaire avec plus de 56 milliards d’euros. Le contournement de ce principe pacifiste se poursuit aujourd’hui (Cf II.B.).

La seconde contrainte du Japon en matière de politique étrangère est la phobie de l’impérialisme japonais répandue chez ses voisins (En particulier la Chine et les deux Corées). Ceci est dû d’une part au souvenir des exactions commises (femmes de réconfort » coréennes en particulier) et d’autre part à l’existence d’un mouvement d’idées nationaliste dans l’archipel qui préfère assoire la position japonaise sur le soutien des Etats-Unis que sur un travail de mémoire analogue à celui effectué par l’Allemagne. Les polémiques à propos de livres scolaires révisionnistes illustrent ce débat. Le Japon connaît de plus encore plusieurs conflits territoriaux :

- Les îles Senkaku, revendiquées par la Chine et Taiwan

- L’île Takeshima sous souveraineté sud-coréenne et revendiquée par le Japon

- Les îles Kouriles sous souveraineté russe et revendiquées par le Japon

De la puissance économique à l’affirmation politique

La puissance économique jusqu’à la « décennie perdue »

Le soutien des Etats-Unis permet au Japon de connaître un miracle économique dès les années 50 : son PIB dépasse celui de l’Allemagne dès 1968. Le Japon s’affirme comme un acteur majeur dans les domaines des hautes technologies et de la construction automobile principalement. Le Japon ne connaît longtemps pas le chômage : de 1960 à 1995, son taux ne dépasse pas les 3%. La balance des paiements courants est structurellement excédentaire (près de 1.150 milliards d’Euros en 2000).

Le succès de l’économie japonaise était cependant basé sur une politique protectionniste et des règles sociales incompatibles avec le mouvement de libéralisation du commerce mondial. Pour résister aux pressions des pays du G7 l’enjoignant à ouvrir son économie, le Japon fait le choix d’augmenter la masse monétaire pour stimuler la demande intérieure. Il se crée ainsi dans la seconde moitié des années 80 une bulle financière qui éclate au début des années 90. Cette crise met en évidence les relations consanguines antre banques et entreprises, la corruption, le volume des créances douteuses (~7% des crédits en 2000), et plus généralement la non-compétitivité du secteur financier. De 1997 à 2000, le nombre de grands groupes bancaires passe de 21 à 8. Le taux de chômage dépasse les 5%. Aujourd’hui encore, le Japon lutte contre une spirale déflationniste. On parle de la « décennie perdue » en parlant de la décennie 90.

Les principaux partenaires du Japon sont les Etats-Unis, la Chine et la Corée du Sud.

 

L’affirmation politique des années 90

Alors que débute le déclin de sa supériorité économique, le Japon commence à s’affirmer politiquement. La contribution quasi-exclusivement financière du Japon à la première guerre du Golfe (13 Mds de $) est mal vécue par une partie de la société japonaise. En 1992 est adoptée la loi PKO (Peace keeping operations) qui permet au Japon de participer à des opérations de maintien de la paix dans le cadre de l’ONU. Le Japon participe ainsi à l’opération de l’ONU au Cambodge en 1993-1994. En 1997 sont adoptées de nouvelles orientations de sécurité (« Guidelines »), qui revitalisent l’alliance américano-nippone et renforcent le volet militaire de la politique de sécurité japonaise. Ces « guidelines » permettent de définir un certain nombre de conditions d’intervention des forces d’autodéfense : évacuation de non-combattants, accueil de réfugiés, inspection de navires, mise à disposition d’équipements civils aux forces américaines…L’action de Junichiro Koisumi, arrivé au pouvoir en avril 2001, s’est située dans la continuité de ces mesures. Dans la foulée du 11 septembre sont adoptées en 2001 une loi antiterroriste permettant l’engagement de forces d’autodéfense auprès des alliés du Japon, et une loi de révision de la loi PKO redéfinissant le droit à l’autodéfense des forces d’autodéfense en opérations extérieures. Ces mesures procèdent d’un rééquilibrage de la relation Japon - Etats-Unis initié dès les années 80 par Nakazone pour passer d’une situation de soumission politique à un partenariat plus équilibré. Tokyo a pris lundi 26 janvier la décision historique d'envoyer un corps de 600 fantassins dans le sud de l'Irak, premier déploiement de l'armée japonaise sur un théâtre de guerre depuis la fin de la seconde guerre mondiale.

Le Japon a repris des relations diplomatiques avec ses voisins nucléaires que sont l’Inde et le Pakistan. Les réactions inquiètes de la Chine et de la Corée du sud suite à l’envoi par le fond d’un navire espion nord coréen par les garde-côtes japonais en décembre 2001 montrent cependant que la situation au niveau régional reste tendue. Les visites controversées de M.Koisumi au temple de Yasukuni (où reposent 14 criminels de guerre de la seconde guerre mondiale) provoquent toujours des réactions courroucées de Pékin et Séoul.

En termes d’aide au développement, le Japon est en volume le second contributeur mondial avec une aide en 2002 de plus de 9 Mds de $, ce qui ne représente malgré tout que 0.23% du PNB. Le Japon s’est fortement investi dans la reconstruction de l’Afghanistan, fournissant 20% des fonds demandés par l’ONU.

Le Japon demeure une puissance économique. Il redeviendra définitivement une puissance politique à part entière quand il obtiendra le statut membre permanent au Conseil de sécurité auquel il aspire.

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