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Le G8 : entre déclin et relégitimation permanente - Relations internationales - Geopolitique - Institutions internationales

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Le G8 : entre déclin et relégitimation permanente

 

Pour enrayer son déclin, le G8 doit s’attaquer aux difficultés économiques affectant ses propres membres. Il doit également prendre des initiatives sur le plan commercial en favorisant à la fois l’élimination de toutes les barrières tarifaires industrielles et agricoles et la limitation de la prolifération des accords régionaux. Il doit enfin travailler à redynamiser l’image de la mondialisation, en élargissant notamment le processus de consultation du groupe pour y inclure la société civile et les PED..

 

I - G8 : les raisons d’un déclin

 

Tout d’abord, le G8 a cessé de s’intéresser sérieusement aux insuffisances des politiques de ses propres membres et n’essaie plus d’y remédier en mettant en place des mécanismes de coopération efficaces, comme le faisait le G5. Celui-ci fondait son action sur 2 principes de base : des « évaluations par les pairs » des performances et des politiques de chacun des Etats membres et l’élaboration de stratégies coopératives.

 

Aujourd’hui le G8 émet de nombreuses recommandations aux pays tiers, se penche sur de nombreuses questions internationales mais ne semble plus capable de promouvoir les nécessaires réformes économiques au sein de ses propres membres. En effet le G8 a concentré son attention, ces dernières années, sur de multiples foyers de tensions politiques et autres menaces à la sécurité mondiale. Cependant, pour les auteurs de cet article, les nouveaux impératifs en matière de sécurité entre les grands pays industriels renforce la nécessité de d’une coopération économique réelle entre le membre du G8.

 

De plus, le G8 n’a pas la légitimité de l’ONU en matière de règlement des questions de sécurité. A l’origine, il avait été créé pour traiter des questions économiques, et son heure de gloire remonte à la période durant laquelle les discussions se concentraient sur ces sujets. Le G8 conservera la capacité et la légitimité à exercer un leadership sur les questions économiques mondiales à condition qu’il décide réellement de les aborder et de se recentrer sur son objectif initial : traiter prioritairement, et honnêtement, les difficultés auxquelles ses membres doivent faire face.

 

II - Coopération et ajustements macroéconomiques

 

Le « G7 financier », composé des ministres des Finances et, en général, des gouverneurs des banques centrales, autrefois instigateurs de stratégies coordonnées efficaces (tels l’accord du Plazza de 1985 visant à corriger les énormes déséquilibres internationaux de l’époque, ou l’accord du Louvre de 1987 favorisant la stabilité du taux de change) n’a guère fait mieux.

Le G8 devrait donc s’attaquer aux difficultés internes de ses propres membres, facteurs d’instabilité pour l’économie mondiale :

- le Japon devrait contrer la déflation par une politique monétaire plus efficace et une plus forte stimulation budgétaire à court terme,

- l’Europe devrait réformer son marché du travail, revoir le Pacte de stabilité et de croissance, revoir le modus operandi de la BCE,

- les Etats-Unis devraient accroître leur épargne nationale, notamment en évitant une nouvelle détérioration de leur situation budgétaire à long terme et réexaminer leur politique énergétique et environnementale

 

- Pour aider ses membres à surmonter les résistances internes aux réformes, le G8 doit œuvrer à des accords internationaux.

 

C’est en matière de politique commerciale que le groupe a connu ses succès les plus constants. De fait, le G8 fut créé initialement pour résister aux pressions protectionnistes déclenchées par le choc pétrolier du début des années 1970. Les cycles successifs de libéralisation dans le cadre du GATT et de l’OMC n’auraient jamais eu lieu sans l’impulsion politique des sommets tenus par le groupe. Pour l’heure, l’objectif prioritaire est d’insuffler une vigueur nouvelle au processus de Doha, qui montre des signes  de faiblesse à mesure que défilent les échéances ratées des négociations. Il est particulièrement inquiétant de voir les pays du G8 passer outre les préoccupations légitimement exprimées par les pays en développement, au point de mettre en péril la collaboration de ces derniers au processus, et risquer ainsi un résultat médiocre, voire un échec.

 

Le G8 devrait notamment promouvoir les propositions suivantes :

- une entente permettant aux pays les plus pauvres d’importer et de produire des médicaments génériques, nonobstant les restrictions de l’accord de l’OMC sur les aspects des droits de propriété intellectuelle touchant au commerce (ADPIC)

- l’acceptation d’un calendrier plus étendu pour l’application de certains éléments du programme de libéralisation de Doha en faveur des pays en développement, ce qui serait une solution plus constructive au problème du « traitement spécial et différencié » que la pure exemption de libéralisation.

- La réduction des subventions à l’agriculture et la réorientation des subventions restantes du soutien des prix vers les mécanismes de soutien des revenus.

- Réaffirmer la priorité du système multilatéral sur tous les accords commerciaux bilatéraux et régionaux qui ont proliféré ces dernières années (plus de la moitié du commerce mondial est aujourd’hui régie par ces pactes réunissant notamment les Etats-Unis, l’Australie, le Japon ou le Mexique)

 

 

Les relations Nord-Sud

 

- allègement de la dette : apporter des corrections à l’initiative en faveur des PPTE (Pays Pauvres Très Endettés), lancée en 1996 par le FMI et la Banque mondiale. Le G8 devrait en outre convenir que la réduction de la dette dans le cadre du Programme PPTE ne doit pas être déduite de l’aide publique au développement bilatérale et multilatérale.

 

- soutenir le NEPAD : le G8 doit exercer les pressions nécessaires sur les gouvernements africains pour qu’ils concrétisent leurs promesses de bonne gouvernance.

 

La gestion de la mondialisation

 

Ces dernières années, la légitimité du régime de gouvernance mondiale a été remis en question. On a beaucoup critiqué, entre autres, le caractère non démocratique des institutions économiques internationales : OMC, FMI, Banque mondiale. Ces institutions ont répondu aux accusations par des efforts graduels d’ouverture aux ONG et aux préoccupations des PED.

 

Le G8 a contribué à l’efficience de l’action collective depuis les années 1970. Il doit redevenir le centre d’impulsion de la coopération économique internationale. Pour répondre aux critiques qui lui sont adressées, le G8 devrait donc se concentrer sur la régénération d’actions collectives entre ses membres pour traiter les défauts internes du groupe.


Depuis 2000, les pays accueillant les rencontres du G8 ont expérimenté plusieurs mécanismes de consultation ad hoc avec les dirigeants de certains PED. (Kananaski, Evian) Cette évolution mérite d’être approfondie.

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