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Les nouvelles théories du commerce international - Cours d'économie - Economie du commerce international

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Les nouvelles théories du commerce international

 

Le système financier international est actuellement caractérisé par une trop grande instabilité des marchés, qui est néfaste pour la croissance mondiale et en particulier pour celle des pays en développement.

            Elles diffèrent principalement des théories de Ricardo (avantages relatifs : toute nation doit fonder son commerce international sur la production relativement la plus efficiente) et HOS (le commerce international est déterminé par les dotations factorielles), pour trois raisons :

- Les hypothèses de ces modèles sont simplistes (la nation serait un frein à la mobilité des facteurs, ignorance des multinationales ou des préférences des consommateurs).

- Les évolutions contredisent ces théories (le commerce international est plus développé entre des nations similaires, les multinationales comme l’Etat jouent un rôle important).

- Les avantages qui poussent au commerce international ne sont pas exogènes.

            La rupture vient des années 1970 avec Krugmann notamment. Les nouvelles théories adoptent de nouvelles hypothèses fondées sur le cadre d’équilibre partiel, ce qui permet à des éléments nouveaux et à de nouveaux acteurs d’intervenir.

Eléments nouveaux
  1. Les rendements d’échelle croissants.
-          Hypothèses :

- Le pays A vend son produit sur le marché international en réalisant des rendements d’échelle

- Le pays B n’est pas sur le marché international, n’a pas de rendements d’échelle mais peut proposer à terme un prix plus faible (coût de la main d’œuvre inférieur, taxes moins élevées…).




-          Théorie :

- En vertu de la loi des rendements décroissants, le pays B ne peut entrer sur le marché car le coût des premières unités, en l’absence de rendements d’échelle, est plus élevé que le prix mondial proposé par A.

-          Conclusion : les motivations qui poussent au commerce international sont endogènes, elles proviennent d’économies d’échelle et non d’avantages comparatifs ou absolus (exogènes). Ceci explique pourquoi des pays comme le Brésil peuvent avoir du mal à s’insérer dans le commerce international

 

  1. La différenciation des produits (modèle néo-chamberlinien, Dixit et Stiglitz, 1977).
-          Hypothèses :

- Le consommateur recherche la variété des produits.

- La maximisation des profits pour l’entreprise passe par la production d’une variété non existante de manière à maximiser l’utilité du consommateur.

- Les pays A et B produisent des biens différents, ils peuvent les échanger entre eux sans aucune barrière.

-          Théorie :

L’instauration du commerce international entraîne le doublement du marché, des rendements d’échelle qui font baisser le prix. Il n’y a pas de concurrence, les deux biens sont achetés.

-          Conclusion : deux nations aux mêmes avantages produisant des biens proches peuvent organiser des flux commerciaux importants. Ceci explique pourquoi les échanges entre la France et l’Allemagne peuvent être aussi importants malgré la similitude de dotations en facteurs.



Acteurs nouveaux

  1. Les multinationales
-          Elles ne permettent pas d’équilibre pur et parfait car :

Il y a une asymétrie du point de vue des techniques de production entre les firmes installées et les firmes entrantes, en raison de coûts irrécupérables (recherche et développement, formation de la main d’œuvre).

Le comportement stratégique des multinationales consiste à lancer des menaces contre les firmes entrantes et de mettre en place un système de théorie des jeux.

- Modèle Alasdair Smith (1987), décrivant le choix qu’une firme doit faire entre exporter ou produire directement à l’étranger. Ce choix est déterminé par les niveaux de rentabilité respectifs des deux opérations. Il faut en distinguer trois :

- Duopole avec deux firmes qui exportent.

- Monopole avec une firme qui possède une unité de production à l’intérieur et à l’extérieur.

- Duopole entre deux entreprises multinationales, chacune possédant une unité de production à l’intérieur et à l’extérieur.

- Le commerce international ne peut être pensé en terme de nation comme dans la théorie classique.

  1. L’Etat à travers l’exemple du protectionnisme (Brander et Spencer, 1983)

 

-          Hypothèses :

- La firme 1 nationale est en concurrence avec la firme 2 sur un marché tiers où il n’y a pas de production autochtone.

- Duopole de Cournot (voir annexe).

- Intervention de l’Etat en faveur de la firme 1 nationale.

Théorie :

- Le coût de production de la firme 1 diminue, sa fonction de réaction se déplace, elle devient leader de Stackelberg (voir annexe).

Conclusion : ce qui détermine l’entrée dans le commerce international n’est pas toujours un avantage préexistant, il peut être créé de toutes pièces par l’Etat.

            Les nouvelles théories du commerce internationales ont réintégré les déséquilibres et les agents déterminants du marché. Mais ce changement des hypothèses induit une évolution des politiques commerciales : dans le contexte de marché imparfait, l’objectif des nations et des firmes est d’accroître leur part de marché et leur profit. La politique commerciale stratégique (Krugmann) consiste donc à donner aux firmes les moyens de réaliser ces objectifs en créant un environnement favorable (marché protégé, développement des infrastructures), impliquant fortement l’Etat.

Bibliographie :

M RAINELLI, Les nouvelles théories du commerce international, La Découverte, Paris, 1997

J. STIGLITZ, Principes d’économie moderne, De Boeck Université, Paris, 2000

Annexes :

Le duopole de Cournot

Hypothèses :

- Deux entreprises produisent deux biens similaires

- Elles déterminent les prix par le jeu de l’offre et de la demande

- Les entreprises ignorent seulement le niveau de l’offre de l’autre.

Théorie :

-Il faut que chaque entreprise anticipe l’offre de l’autre ainsi que la réaction de l’autre à sa propre offre.

- Les deux entreprises ont un comportement myope : chacune enregistre l’offre de l’autre et pense qu’elle ne la modifiera pas.

- La maximisation du profit et la fixation du prix dépendent de l’égalité coût marginal = revenu marginal calculé sur la base de la demande résiduelle (qui n’est pas accaparée par l’offre de l’adversaire).

- Il y a progressivement un équilibre des prix qui se fait entre les deux, chacune l’ajustant en fonction de la réaction de l’autre.

- Le meneur de Stackelberg 

            Situation d’asymétrie proche du duopole de Cournot dans laquelle une des deux entreprises connaît la fonction de réaction de l’autre et est donc capable d’ajuster a priori ses prix. Elle est appelée dans ce cas « meneur de Stackelberg ».