Le procès : la justice et le droit

 

Introduction

 

Dans la notion de Droit, au sens courant auquel fait référence la justice, il y a bien une rectitude, mais qui n’est pas d’abord morale, mais qui consiste dans la conformité à une règle qui est la loi. Le droit est la mesure qui permet de juger la conduite des citoyens dans l’Etat. Le droit est donc l’ensemble des règles fixées dans le code juridique qui déterminent la norme de l’action encadrée par la loi. La loi est la formulation du droit sous la forme d’une prescription dans le code. La loi est la conséquence logique résultant de l’existence du droit.

Qu’est ce que le juste ? Dans un premier sens, est juste ce qui est conforme au droit. Le droit fixe la norme de ce qui est juste et de ce qui est injuste. La justice est là pour faire respecter le droit et pour l’appliquer. Ce sont des notions qui tournent en rond. Pour désigner ce qui n’est pas juste, on consulte le droit, et inversement, pour fixer le droit, on en appelle à la justice.

Nous pouvons cependant établir une distinction entre d’une part une justice dite objective, au sens de la seule conformité avec la loi. En ce sens, le policier qui faisait la conscription des juifs restait dans la justice. Mais pour la conscience morale, cet acte est condamnable et indigne d’une démocratie qui se réclame des droits de l’homme. La conscience morale réclame au nom d’une justice subjective, d’une « justice en soi », la satisfaction de ses revendications. Cela veut dire qu’elle estime avoir des droits qui sont bafoués par la loi ou bien qui sont ignorés par la loi. Cela explique que, bien que dans son principe la loi fixe le juste et l’injuste, en même temps, certaines lois peuvent paraître injustes, mais injustes au regard de la conscience morale. C’est pourquoi les théoriciens du droit ont distingués le droit naturel, expression des exigences morales et d’un droit universellement valable comme par exemple les Droits de l’homme, du droit positif, ou droit codifié qui garantit la stabilité d’un ordre juridique et qui s’inscrit dans une organisation politique acceptée par les citoyens à un moment donné.

Le procès, lui, est une contestation réglée par une juridiction c’est à dire dans le cadre d’une procédure régie par des règles formelles. On peut dès lors s’interroger sur le rapport entre ces deux notions que sont la justice et le droit lors du procès. Le procès n’est-il pas justement le lieu d’un procès entre la justice et le droit au sens il faut arbitrer entre deux notions qui, au vu de leurs définitions respectives, ne sont pas nécessairement équivalentes. Certes, le droit fonde la justice dans la mesure où la justice, au sens d’autorité judiciaire, repose sur le droit et l’application rigoureuse des lois. Pourtant, les faits montrent bien que la simple application du droit ne conduit pas forcément à la justice et peut même parfois créer une contradiction entre les deux notions.

Cf la citation de Cicéron dans Des devoirs : « summum jus, summum injuria » (« Comble du droit, comble de l’injustice »)

Ainsi, n’y a t-il pas des lois injustes ? L’application stricte des lois et donc le respect du droit garantissent-ils la justice au sens moral ? N’existe t-il pas une justice supérieure au droit ?

Peut-on faire le procès du droit au regard de la justice ?

Cf : la citation de Gandhi : « Dès que quelqu’un comprend qu’il est contraire à sa dignité d’homme d’obéir à des lois injustes, aucune théorie ne peut l’asservir »

Etre juste et faire justice, est-ce simplement respecter et appliquer la loi ?

Si c’était cela, une machine pourrait le faire, il suffirait de fournir le délit pour sortir un ticket mentionnant la peine.

D’où l’importance d’un espace dans le système judiciaire où l’on ne se contente pas d’appliquer sans aucun sens critique la loi. Cet espace peut s’incarner dans le procès :

Le droit évolue-t-il vers une « justice plus juste » lors du procès ?

Ne faut-il pas dépasser le droit et la simple application de la loi pour rendre justice lors du procès ? La justice ne crée-t-elle pas son droit lors du procès ?

Le procès, si l’on accorde au juge un rôle d’arbitre et d’expertise peut alors devenir un lieu de « compromis » entre un droit positif et l’idée de la justice qu’une société peut se faire.

Pour mieux cerner les tensions qui peuvent exister entre le droit et la justice et en quoi le procès est le lieu par excellence où ces dernières se manifestent, nous verrons tout d’abord en quoi le droit est le fondement de la justice puis qu’il existe peut-être un au-delà de la loi et du droit positif qui serait le véritable centre de la justice.

I/ Le droit, fondement de la justice ?

 

Différence droit objectif / subjectifs

Art 34 loi votée par le parlement

Art 11 pleins pvrs du président Montesquieu

Cour de Justice 9 mars 1978 «  tout juge national a l’obligation d’appliquer intégralement en laissant inappliqué TOUTE disposition nationale que l’arrêt national soit antérieur ou postérieur à la règle commune. »

 

 

 Le Droit fondement de la Justice ?

 

 la Justice repose d’abord sur des conventions

 

Ubi societas, ibi jus : là où il y a société, il y a droit.

Nul n’est censé ignorer la loi

 

2 cotés : pas d’impunité pour les autres citoyens + juger les actes hors la loi

côté un peu théâtral

unité de lieu, de temps, d’action

 

The setting :                          juger des faits par rapport à la norme le droit.

Juge / tribunal

Acocat

Présumé innocent à qui on reproche qqch

victime

La justice est une valeur absolue, il y a égalité devant la justice.

NCPC « le juge doit résoudre les litiges selon les règles du droit qui sont applicables. »

Le juge art.12 « doit juger en droit » et « motiver ses jugements »

Cour de cassation et conseil d’Etat pour vérifier

Droit romain

Droit positif

« qui dit contractuel dit juste »

R David : « chaque droit ne peut être compris sans la compréhension des sociétés……….. »

 

 

Montesquieu : « tout serait perdu si le même homme ou le même corps de principaux, ou de nobles, ou du peuple, exerçaient les trois pouvoirs : celui de faire des lois, celui d’exécuter les résolutions publiques, et celui de juger les crimes ou les différends des particuliers. »

« Il faut que le pouvoir arrête le pouvoir » le juge est l’esclave de la loi.

Le juge est la bouche de la loi un juge peut il porter un jugement de valeur ? appliquer la loi ou pas ?

Le juge n’a pas à se préoccuper de sa propre notion de justice car il ne juge pas selon sa propre conception du juste. à Evacuer toute position critique.

Ordre anarchie

Syllogisme judiciaire les faits, la règle, la solution

Théorie de KELSEN

Le droit est le produit de l’Etat qui s’adresse aux comportements sociaux et qui les régit, c’est un ensemble de normes dans un ordre très formel. La loi fondamentale (=la constitution) organise l‘Etat. Les juristes vérifient la justesse entre les normes et leurs applications.

Les grands procès sont liés à des problèmes de procédures plutôt qu’à des principes.

le droit suffit-il ?

 

"La plus mauvaise république est celle qui a le plus de lois." (Tacite)

Carbonnier : « nul n’est insensé qui ignore la loi »

Inflation juridique :

C’est l’exception qui fait la règle.

À cette plaie américaine, qu'il conviendrait d'appeler inflation judiciaire, parce qu'elle est caractérisée par le nombre d'avocats et de procès, correspond un mal français [note: Le Mal français, titre d'un célèbre ouvrage d'Alain Peyrefitte décrivant l'inflation juridique dont la France centralisée souffre depuis des siècles.], caractérisé par le nombre de lois, qu'il conviendrait d'appeler inflation législative pour cette raison.

 

Me Michael Krauss, professeur à la Faculté de droit de l'Université de Sherbrooke, a attiré notre attention sur ce point avec la plus grande fermeté:

« nous assistons à un effritement du Droit, et à un déclin de son importance, au profit d'une multitude de lois sans cohérence ni structure. Le déclin du Droit s'accompagne d'un désordre social dont l'une des manifestations est certes l'augmentation du nombre de litiges. »

 

La justice est une vertu politique cardinale qui repose sur l’obéissance du citoyen et du sujet aux lois et aux valeurs de son pays ou de celui dans lequel il réside. Cette conformité est un impératif premier de la justice. Le sage doit préférer subir l’injustice que la commettre (pb de la loi injuste) : tel est le choix de Socrate dans le Criton. Cependant : les lois et les coutumes d’un pays donné suffisent-elles à déterminer la justice en soi (pb du relativisme et de l’universel) ?  La conformité et l’obéissance aux lois et aux coutumes suffisent-elles (pb du jugement et de la bonté) ?

 

Jean Carbonnier écrit:

"À peine apercevons-nous le mal que nous exigeons le remède; et la loi est, en apparence, le remède instantané." [note: Jean Carbonnier, op.cit. p. 276.] Jean Carbonnier:à droit placebo ?

 

à il n’existe pas de vide juridique mais on va vers un flou juridique

 

On s'explique pourquoi le grand penseur du positivisme juridique, Kelsen, soit l'objet d'attaques aussi énergiques que celles dont Keynes est victime parmi les économistes.

 

Kafka :

Apparemment, c'est à cause de certains faits historiques que Kafka a réagi en écrivant des textes qui dévoilent les injustices. En effet par le moyen d'un récit de vie d'un employé modèle, sans problème et totalement insignifiant qui se retrouve brutalement impliqué dans un procès dont les enjeux lui échappent, Kafka dénonce la persécution, l'inhumanité et l'absence de liberté de l'homme face à la loi et la justice de son époque. Intrigué par l'absurdité de la situation, il interroge les policiers sur son arrestation et n'obtient aucune réponse ; c'est alors qu'un sentiment de culpabilité s'empare de lui.

Le texte commence par présenter un employé de banque modèle et insignifiant dans son lit un matin, comme s'il s'agissait d'une journée banale. Un homme inconnu entre dans sa chambre de manière impromptue et lui annonce son arrestation. K. se retrouve face à  des gens prétendant que « la loi […] ainsi faite », (à sorte de fatalité à la loi.)   ils sont obligés d'accomplir leur devoir en fouillant dans ses affaires personnelles à la recherche de quelque chose qui l'incriminerait (mais qui apparemment n'existe pas). Cette réaction a certainement déplu  à K. et l'a aussi intrigué ; c'est pour cela qu'il a, à plusieurs reprises, répété que cette situation est absurde et demande à ces représentants de la loi les charges retenues contre lui

 

Droit et équité

 

Collégialité des juges :  avantages

-         3 compétences cumulées. / - impartialité / - Indépendance par // aux intérêts financiers.

 

Des jugements peuvent être parfaits sur le plan juridique mais inéquitables

Equité : jugement de Salomon.

à métaphore de la justice : yeux bandés : aveugle ou égalité devant la loi ?

 

Transition

Grant : « la meilleure façon d’abroger une loi injuste est de l’appliquer durement. » à à expliquer

Eichmann + procès de Jérusalem.

 

(Milosevic au tribunal de La Haye.)

 

A travers ces exemples, on perçoit que la justice n’est pas seulement l’application des lois. Le respect du droit ne satisfait pas toujours la justice (sens moral).

 

le juge est l’esclave de la loi à l’esclave ne devient-il pas maître ?

être juste, est-ce simplement respecter la loi ?

n’existe-t-il pas une idée de justice qui dépasserait le champ du droit et auquel celui-ci devrait se référer pour éviter les écueils des exemples que nous avons donnés ?

           

 

II/ Une justice au-delà du droit

 

Le terme « justice » exprime donc deux qualités : le légal, intermédié par des lois et des institutions chargées de rendre la justice, le bon, qui s’oppose au mal, à l’inéquitable (domaine de la morale) 

Mais qu’est ce qu’un système juridique juste ?

 

Leo Strauss soulignait la nécessité d’un étalon du juste et de l’injuste qui est indépendant du droit positif et qui lui est supérieur : un étalon grâce auquel nous sommes capables de juger le droit positif.

On entend souvent : « il n’a pas eu droit à un procès juste », « l’issu du procès est injuste » mais qu’est ce qu’un procès juste et équitable ?

Cf. citation de St Thomas d’Aquin : « Pour établir une loi, les législateurs considèrent les conditions générales ; mais l’observance ce cette loi serait dans certaines situations contraires à la justice et au bien commun que la loi entend sauvegarder »

En fait, plusieurs difficultés apparaissent lors du procès :

- possibilité de trouver un critère universel permettant de juger un fait ou un droit, en fonction du juste et de l’injuste.

L’injustice est la première réalité que découvre l’individu et qui lui est intolérable. L’erreur judiciaire est l’injustice suprême, car l’injustice essaie alors de se faire passer pour juste. Cf. la citation de Voltaire à ce propos dans Zadig: « Il vaut mieux hasarder de sauver un coupable que de condamner un innocent »

- possibilité de concevoir une position d’extériorité au droit permettant de porter une appréciation sur lui.

 · Le procès : « nuancer » la loi pour rester fidèle à l’esprit de justice

 

Le procès, composé par plusieurs séquences (l’intervention d’un tiers non partisan permet de mettre à distance la violence du conflit(1). La médiation du droit détermine le cercle des solutions possibles au litige(2). Le débat met en scène le doute et organise la dispute argumentative(3). Enfin, le jugement replace la loi entre les hommes et, dans sa finalité longue, vise à rétablir la paix sociale(4)), est mu non seulement par des règles positives mais aussi par l’esprit dont elles procèdent et les valeurs partagées par ces acteurs.

En reconstruisant les faits, le procès permet de les sortir d’un enchaînement purement physique pour les placer rétrospectivement sous le regard des valeurs juridiques et morales.

Tout procès est le lieu d’une mise à l’épreuve des valeurs que le droit protège comme de celles qu’il met en discussion. Au-delà d’une posture qui, comme nous l’avons vu dans la première partie, fait confiance à la légalité pour garantir la loyauté du procès, ne faut-il pas privilégier, en vue d’atteindre une « justice plus juste », la posture qui préfère une élaboration au cas par cas des normes découvertes par le juge à l’occasion de la discussion.

Cette conception judiciaire du rôle du juge et donc du procès dans le système judiciaire fait une place importante à ce qu’on appelle la jurisprudence.

Etymologiquement, la jurisprudence est la vertu de prudence appliquée au droit, et par là même, la recherche du juste à réaliser et de l’injuste à éviter. Elle désigne l’ensemble des règles de droit qui émanent des juges. Il est vrai que dire le droit pour les juges les conduit parfois à créer du droit, soit en interprétant la loi qu’ils doivent appliquer, soit en dissipant son obscurité ou en comblant ses lacunes, réelles ou supposées.

Le juge cesse d’agir en automate. Les lois sont utilisées comme des instruments, alors s’accroît leur propension à n’être pas totalement finies et à laisser ainsi des interstices heuristiques qu’il appartiendra au juge de combler. La loi peut dans ce cas être désignée comme un produit « semi-fini » Ainsi, plus une loi est imprécise, plus le pouvoir créateur du juge est grand

En termes aristotéliciens, à l’origine du jugement, il y a un art de la décision dans un univers contingent qui nécessite un talent particulier, une vertu « prudentielle ». Le juge prépare le point de convergence des thèses contradictoires. A ce stade, juger c’est trouver l’argument acceptable par tous. La loi est touchée du doigt car elle est individualisée, revisitée, réinventée dans le moment singulier du jugement.

Ainsi, lors d’un procès où le juge est créateur du droit, on pourra noter une volonté manifeste de nuancer la loi pour rester fidèle à l’esprit de justice et faire évoluer le droit vers une conception de la justice idéale : il se joue un véritable procès entre le droit et la justice.

La jurisprudence est davantage perçue aujourd’hui comme « un pouvoir de rajeunissement » de la loi qui la fait vivre suivant les exigences du temps présent, concourant ainsi à sa souplesse et à son adaptation à l’évolution sociale et tendant ainsi vers une justice plus juste. Le « juge arbitre » pour compenser une justice parfois partiale et arbitraire peut adopter une position critique à l’égard du droit en vue de réconcilier le légal et le légitime mais il doit se référer au « juste » et à « l’injuste » et c’est là que réside la deuxième grande difficulté : trouver un étalon du juste et de l’injuste auquel on pourrait se référer lors du procès. On peut en effet faire valoir qu’en proportion du pouvoir de libre-arbitre qu’on leur laisse, il est normal que les juges reflètent dans leurs vues et leurs positions ce qui fait l’objet d’un certain consensus dans la société

 

· A la recherche d’un critère du juste

            Il ne s’agit pas ici de lister les différentes conceptions du juste mais plutôt de pointer les difficultés à établir une norme du juste à la lumière de laquelle on pourrait « corriger »le droit. Sur quelle justice doit en effet s’« auto évaluer » le droit pour rester un droit juste?

Est-il possible de se référer à une justice universelle ?

Qu’il s’agisse des théoriciens du droit naturel ou des néo-kantiens qui font appel à une essence du droit à laquelle le droit devrait se conformer, la préoccupation paraît être de juger le droit sans faire intervenir de concept extérieur c’est à dire en se contentant de se référer au droit.. Il s’agit dès lors d’en appeler au droit pour, par exemple, résister à des lois injustes.

 Le droit doit exister au-delà des coutumes juridiques et des lois positives d’un pays donné.

Les théoriciens d’une essence du droit défendent l’idée d’un droit capable de se déconnecter de la loi. Le droit exprimerait certes la justice mais sa portée dépasserait la multiplicité des lois et règlements légalement élaborés, transcenderait les droits des différents pays juridiquement autonomes et ferait signe vers un droit universel, dont la traduction devrait être un  droit international s’imposant aux Etats non seulement dans les relations qu’ils entretiennent entre eux, mais également dans leur cadre juridique interne.

On peut néanmoins s’interroger sur la difficulté d’établir une telle référence. En fait, il semblerait que l'on pointe ici une certaine aporie du concept de justice qui se voudrait naturel et universalisable mais qui se heurte néanmoins à plusieurs conceptions possibles de ce qui est juste et injuste. Il s’agit de réaliser ce qui ne peut être que l’idéal commun d’une société dans un monde dont les forces spontanées sont souvent contraires à la justice. Comment appliquer l'idée de justice à des sociétés diverses et la penser dans la différence ? Il s'agit d'un véritable dilemme pour nos sociétés contemporaines qui ont des difficultés à s'accommoder de l'existence de plusieurs conceptions de la justice. On retrouve bien là les difficultés intrinsèques à la réconciliation du particulier et de l'universel

Les tentatives de faire coïncider le droit et un idéal de justice n'en sont pas moins nombreuses.

Les philosophes des Lumières, reprenant le modèle d’un pouvoir philosophe, exigeront une formule universelle et rationnelle des critères du juste. Ce sera la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen. Celle-ci est la synthèse d’une formule universelle du juste et de la proclamation du primat des lois. Il ne suffit plus alors « d’obéir aux lois et aux coutumes de son pays » pour être juste. Le Juste se doit au contraire de lutter pour l’émancipation de ses concitoyens et contre ce qui dans les mœurs et la législation de son pays contredit la dignité humaine et les libertés publiques.

Il peut-être illusoire de vouloir établir une justice universelle à laquelle tous les droits positifs devraient se conformer mais possibilité néanmoins d’établir quelques principes susceptibles de satisfaire la justice au sens d’exigence morale. La conception de justice semble toujours être ancrée dans un contexte particulier mais il peut néanmoins être souhaitable de faire évoluer le droit positif au regard de certaines valeurs qui satisfont l'exigence morale que serait la défense du juste, du bon. Il s’agit alors de s’accorder sur une conception de la justice en tant que principe régulateur. L’enjeu est d’être capable de se détacher des conceptions diverses du bien et de l’injuste, d’accepter la pluralité des valeurs tout en cherchant un principe régulateur assurant la protection de règles consenties, équitables et acceptables par tous.

 Il y a donc de nombreuses tentatives d’internationaliser le droit et la justice : l’exemple des tribunaux et procès internationaux (cf. le tribunal de la Haye) est en cela intéressant.

Cf. article 6 de la Convention européenne des droits de l’homme. Le droit à un procès équitable occupe une place prééminente dans une société démocratique. Ce qui est ici en cause c’est l’individu, son droit à faire valoir ses droits, à défendre ses intérêts selon une procédure équitable, selon notamment le respect des droits à la défense, le principe de loyauté, le principe du contradictoire.

« toute personne a le droit à ce que sa cause soit entendue publiquement, équitablement, dans un délai raisonnable par un tribunal indépendant et impartial établi par la loi »

Mais plus des garanties procédurales, des pré-requis indispensables à un procès équitable qu’une élaboration d’une justice universelle. Il paraît en fait  très difficile de faire respecter une justice reposant sur des principes universels à l’échelle internationale : peut-être parce qu’il n’existe pas de pouvoir suffisamment coercitif à l’échelle mondiale.

Le droit positif semble rester une bonne garantie de la stabilité de l'ordre juridique, mais, dans la mesure où la justice ne peut se comprendre uniquement comme le respect du droit d’un pays donné à un moment donné, celui-ci doit néanmoins être dynamique et porter un regard critique sur lui-même: il ne doit pas s'éloigner du juste au sens moral, sous risque de nourrir une contradiction entre le légal et le légitime.

Conclusion :

 

Droit positif nécessaire mais tendre vers un absolu de justice (sens moral)

 

Ccl°:

Dura lex, sed lex

Vers une justice sans procès ?

« Lata sententia, judex desinit esse judex » : la sentence une fois rendue, le juge cesse d’être juge.

 

L’exemple de la Truth and reconciliation commission

 

à référence à l’intro : Cercle vicieux ou vertueux des 2 notions qui tournent en rond ?

transformer ce cercle vicieux

tendre vers l’absolu de justice

 

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