Le marché du travail nécessite-t-il plus de flexibilité ?

 

 

Introduction

                       

I. La rigidité du marché du travail, une explication du chômage européen

 

            A. Le marché du travail, un marché pas comme les autres

                        1. Un marché segmenté

- distinction nécessaire entre travail qualifié, dont la demande a tendance à s’accroître, et non qualifié : les ajustements sont longs (une génération)

- langue et limitation géographique sont un obstacle à la mobilité

                        2. Un marché fortement institutionnalisé et frappé par la rigidité

- des contrats qui sont souvent de longue durée, difficiles à rompre

- rôle central des syndicats qui regroupent les salariés au lieu de les laisser atomisés et en situation de concurrence

                       

            B. Comment expliquer les chômages européen et français ?

                        1. Comparaison entre les marchés américain et européen

- jusqu’aux années 70, un taux de chômage européen plus faible qu’aux Etats-Unis

- un renversement de la situation ensuite, et un taux de chômage européen de 3 points supérieur au taux américain

                        2. Les rigidités du marché du travail européen

- les syndicats poussent les salaires à la hausse

- des législations restrictives sur le licenciement

- l’indemnisation du chômage élevée

- le SMIC aurait un impact sur le chômage

- les coûts salariaux moyens : une rigidité d’ensemble à la baisse, un coin fiscal très élevé

 

II. Flexibiliser le marché du travail sans le libéraliser « sauvagement »

 

            A. Les effets d’une flexibilisation accrue

                        1. La flexibilité au cœur de la théorie néoclassique

                        2. Comment flexibiliser ?

            B. Les limites d’un marché du travail flexible

                        1. Les théories d’inspiration keynésienne

                        2. Vers un modèle intermédiaire européen

 

 

 

 

 

 

Bibliographie :

 

Ouvrages généraux :

Jean Claude Prager, La politique économique aujourd’hui, ellipses, 2002

Jean Claude Prager et François Villeroy de Galhau, 18 leçons sur la politique économique, Seuil, 2003

Jacques Généreux, Economie politique, 4e édition, Hachette supérieur, 2004

Ouvrages spécialisés :

OCDE, Flexibilité et marché du travail, Le débat aujourd’hui, 1986

Dominique Gambier, Michel Vernières, Le marché du travail, Economica, 3e édition, 1991

Articles :

Flexibilités, précarités, temps de travail, espace de vie, article de Pascale Leroi, Cahiers de l’Institut d’aménagement et d’urbanisme de la région Ile de France, n° 131-132, 2001-2002

Interview d’Alain Gautheron, secrétaire de la fédération CGT des activités postales et des télécommunications, l’Humanité, 6 septembre 2003

Les dessous de la politique économique, Jean Marie Harribey, in Le passant ordinaire, n° 43, février-mars 2003

 

Annexes

            « L’emploi à temps plein pour tous s’est épuisé historiquement. (…) Il faut à la fois redistribuer le travail et le repenser sous une forme élargie : la pluri activité. (…) Dans un cas un arbitrage s’opère entre temps de travail et revenu ; dans l’autre, on imagine un horizon idéal fondé sur une mutation du système productif. (…) Les orientations qui en découlent (…) : ouverture internationale et réussite pour l’Europe ; encouragement à la création d’entreprises individuelles pour répondre aux besoins de proximité ; diversification des voies d’accès à la formation ; diminution de la durée du travail ».

 

Achille Weinberg, Sciences Humaines, n° 59, mars 1996

 

 


 

 

         Le marché du travail nécessite-t-il davantage de flexibilité ?     

 

Introduction

On parle de marché du travail par convention, car il existe une demande et une offre, ainsi qu’un prix. Cependant le travail n’est pas un bien comme les autres, il s’agit d’une activité qui englobe l’ensemble de la personne humaine et qui représente une relation sociale autant qu’économique. Un groupe de travail de l’OCDE a d’ailleurs défini la flexibilité comme « la capacité des individus de renoncer à leurs habitudes et de s’adapter à des circonstances nouvelles… ». Si le débat sur la flexibilité a pris un tour plus vif depuis les chocs pétroliers, c’est parce que le marché du L en Europe ne fonctionnent plus aussi bien que dans les années 50 et 60. 

                       

I. La rigidité du marché du travail, une explication du chômage européen

            A. Le marché du travail, un marché pas comme les autres

                        1. Un marché segmenté

- distinction nécessaire entre travail qualifié, dont la demande a tendance à s’accroître, et non-qualifié : les ajustements sont longs (une génération)

- langue et limitation géographique sont un obstacle à la mobilité

                        2. Un marché fortement institutionnalisé et frappé par la rigidité

- des contrats qui sont souvent de longue durée, difficiles à rompre

- rôle central des syndicats qui regroupent les salariés au lieu de les laisser atomisés et en situation de concurrence

                       

            B. Comment expliquer les chômages européen et français ?

                        1. Comparaison entre les marchés américain et européen

- jusqu’aux années 70, un taux de chômage européen plus faible qu’aux Etats-Unis

- un renversement de la situation ensuite, et un taux de chomage européen de 3 points supérieur au taux américain

                        2. Les rigidités du marché du travail européen

- les syndicats poussent les salaires à la hausse

- des législations restrictives sur le licenciement

- l’indemnisation du chômage élevée

- le SMIC aurait un impact sur le chômage

- les coûts salariaux moyens : une rigidité d’ensemble à la baisse, un coin fiscal très élevé

 

Ø      La rigidité du marché du travail serait à l’origine des mauvais résultats de la France en matière d’emploi : le rapport Virville le confirme ; il serait donc urgent de flexibiliser le marché du L

 

II. Flexibiliser le marché du travail sans le libéraliser « sauvagement »

 

            A. Les effets d’une flexibilisation accrue

 

                        1. La flexibilité au cœur de la théorie néoclassique

                                   a. Le contexte de concurrence pure et parfaite

- atomicité des acteurs, libres d’entrer et de sortir du marché, parfaite homogénéité du travail et information parfaite = ajustement automatique du px (sal) à la demande

- Concurrence imparfaite et asymétrie de l’information sont les deux nourrices du chomage, selon la nouvelle pensée libérale. La conclusion ? il faut libéraliser, et flexibiliser le marché du travail : réduire le poids des syndicats, les réglementations, le droit du L protecteur, etc…

- flex totale = optimum de pareto = plein emploi ; le chomage « classique » est donc issu de salaires trop rigides et trop élevés dans la réalité

-au cœur du raisonnement : le chômage n’a rien à voir avec les causes macro éco (d’ensemble) : il n’est lié qu’aux décisions des indiv (cho volontaire si le travailleur demande un sal supérieur au px d’équilibre). Csquce directe : il n’y a pas besoin de régulation d’ensemble.

                        2. Comment flexibiliser ?

- avant tout, distinguer la flexibilité de l’emploi et celle de la production

flex de l’emploi = mettre fin aux rigidités du marché du travail

flex de la production = à l’intérieur de l’ep  (moduler les horaire de L, flex des équipements, externalisation et coopération entre les unités de prod, etc…)

- Accroître la flexibilité du prix de la main d’œuvre : F pouvoir ajuster le px au marché. Cas des EU : surtout à la baisse !

- volume de la main d’oe : celui-ci devrait pouvoir fluctuer librement en fonct° besoins de l’entreprise : flex externe quantitative.

- recours au L temporaire : s’il y a liberté de licenciement, alors les emplois sont encouragés : une dérèglementation de l’embauche devrait donc aider la baisse du Chô

- Accroître la mobilité des Leurs afin d’ajuster les offres et les demandes d’emploi : mobilité géographique

- se rapprocher d’un libre jeu du marché en somme

 

Cpdt, ces formes flexibilistes conduisent à une configuration libérale du marché du travail qui est facteur d’exclusion sociale à terme.

 

            B. Les limites d’un marché du travail flexible

 

                        1. La vision d’inspiration keynésienne

                                   a. les théories

Keynes a démontré dans les années 30 que le marché est incapable à lui seul d’assurer une situation de plein emploi. Immédiatement, on voit que pour lui, un marché parfaitement flexible ne peut aboutir à une situation d’optimum : d’où l’intérêt de réglementer et d’encadrer le marché du L 

- le salaire nominal est rigide à court terme : exogène par rapport à la conjoncture et au niveau de l’emploi.

- baisse des sal nominaux ne réduit pas le cho. Car baisse cout du L, mais aussi baisse pouvoir achat donc de la demande au niveau global sté.

- théorie du salaire d’efficience : la prod du travail peut etre une fonction croissante du salaire : motivation des indiv. Fonction du salaire a un impact s/ productivité

- théorie du K humain l ep fait un investissement dans un Leur en le payant au départ plus cher que sa prod marginale (il n’est pas encore formé) ; elle récupère ensuite (au bout de 10 ans par ex) cet inv, en payant le Leur moins cher que sa prod. Le L n’est donc pas homogène ;

- théorie des contrats implicites : rémunération indépendante de la conjoncture : bonnes ventes ou mauvaises pour l’ep, salaire =, car l’ep a un contrat impl. Qui garantit l’indiv contre les fluctuations de la conj. SI le marché était parfaitement flex, on paierait le Leur à la journée ! comme un pigiste par ex. Précarité la plus totale

                                   b. dans la réalité

- La baisse des allocations chômage inciterait les cho à accepter ts les emplois, pour bcp : cpdt on remplace des chô pauvres par des travailleurs pauvres/précaires

- rapport entre flexibilité et précarité : le travail à temps partiel et l’intérim sources de situations précaires, et ne suppriment la demande d emploi que pour qq temps : en France, les deux tiers des leurs à temps partiel (95% de femmes) désireraient travailler plus ; ce n’est donc pas un choix mais une contrainte : pas cho mais insatisfaction, tt aussi imppt

- 1 critique des anti flexibilisation : renforcer le caractère marchand du L en plaçant les salariés dans une situation tjs plus défavorable, face à l’employeur, pr négocier leurs condit° d emploi, de départ, de salaire, etc…

 

                        2. Vers un modèle intermédiaire européen qui se rapprocherait du plein emploi tout en garantissant une situation acceptable pour tous ?

 

C ce q JC prager Renforcer la souplesse en Europe et la solidarité dans les pays anglo-saxons 

Depuis 20 ans, co on l’a vu, la croissance aux eu est plus forte qu’en europe d’en moy 1 point apr an, avec un plus fort contenu en emplois il y a donc un pb à l echelle europ; Le traité de l’UE considère les relations du L et de la protection soc comme de compétence nationale. Maastricht a toutefois prévu des mécanismes d’harmonisation, pour éviter le « dumping social » ; de plus les gouv cherchent à établir des stratégies communes de recherche du plein emploi. L’UE a confirmé en 2000 l’objectif de plein emploi, par la modernisation, entre autres, du modèle social européen, l’investissement dans les ressources humaines et la création d’un espace social actif. Il s’agirait de moderniser la protec sociale en vue d’améliorer les incitations en faveur de l’emploi et de la formation, en réduisant la pression fiscale sur le travail, notamment s’il est peu qualifié et faiblement rémunéré. Cpdt la réalité des réformes reste nationale ; c est à ce niveau que se mettent en place les mécanismes ; neanmoins, l’idée serait de faire progresser les pays ds le sens d’un allégement des rigidités préjudiciables à la création d’emplois tout en conservant les finalités d’un modèle social européen.

 

 

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